vendredi 15 février 2013

Ici naquit Montréal

Il y a mille et une façons de découvrir un pays. Pour se familiariser avec l'histoire du Québec et de Montréal, un petit tour au musée de Pointe-à-Callière s'impose.

L’exposition permanente du musée, "Ici naquit Montréal" permet aux visiteurs, grâce à un parcours souterrain inédit, de découvrir six siècles d’histoire de la période amérindienne à nos jours. Et pour mieux profiter de la visite, en guise d'introduction, un spectacle multimédia de 18 minutes est présenté dans une salle surplombant des vestiges archéologiques. Un étonnant voyage dans le temps intitulé "Signé Montréal" et réalisé par une entreprise montréalaise, "Moment Factory". L'impression d'immersion est totale, grâce à un écran de 270 degrés. Une muséographie des plus attractives. 


Une projection in situ "Signé Montréal", une immersion au coeur de l'action et de l'histoire de Montréal.
Projetée sur un écran de 270 degrés et sur les vestiges de la ville. (Photo Alain Vandal)

Seul grand musée d'archéologie au Québec et au Canada, "Pointe-à-Callière" a été construit sur des sites historiques et archéologiques qui permettent de retracer l'histoire de Montréal, du Québec et du Canada. Une intéressante et originale façon d'appréhender l'histoire de ce vaste pays, depuis ses premiers habitants, les Amérindiens, au XIVe siècle, jusqu'au Montréal d'aujourd'hui.


Les Amérindiens vivaient dans des maisons longues aux toitures en écorce d'orme ou de thuya.
Les femmes cultivaient les haricots, citrouilles, tournesols et maïs. (Montage Moment Factory)

La naissance de la ville de Montréal date du 17 mai 1642. Ses fondateurs sont Jeanne Mance et Paul de Chomedey de Maisonneuve. Avec une cinquantaine de personnes, ils ont débarqué sur cette pointe de terre (appelée Pointe-à-Callière, site de l'actuel musée) formée par la rencontre du fleuve Saint-Laurent et d'une petite rivière. Symboliquement  le musée a ouvert ses portes un 17 mai... 1992. Le Musée doit notamment sa réalisation aux importantes découvertes archéologiques effectuées sur les lieux dès les années 1980. Inauguré en 1992 dans le cadre des fêtes entourant le 350e anniversaire de Montréal, il est le résultat de plus de dix ans de fouilles. En fouillant le sous-sol de la Pointe-à-Callière, les archéologues ont mis au jour un site historique irremplaçable. Déposé sur des sols qui témoignent de plus de 1000 ans d'activité humaine, le musée abrite des vestiges architecturaux remarquables, mis en valeur in situ dans un respect absolu de leur intégrité.



Une présentation attractive. (Photo Michel Julien)



Dans le sol du musée, sous des vitres, des maquettes de Montréal à différentes époques.
Une découverte ludique pour les enfants et les plus grands. (Photo Jacques Nadeau)


Les vestiges du premier cimetière catholique de Montréal de 1643, à son emplacement d'origine.
Le musée a été construit sur des vestiges archéologiques ainsi mis en valeur.

A côté de l'exposition permanente sur les origines de la ville de Montréal, le musée Pointe-à-Callière présente des expositions temporaires. Actuellement et jusqu'au 31 mars, les visiteurs peuvent découvrir la vie des Samouraïs, ces guerriers mythiques qui ont régné pendant 700 ans sur le Japon. L'exposition est intitulée "Samouraïs - la prestigieuse collection de Richard Béliveau".

L'exposition met en valeur 19 armures complètes de Samouraïs, 33 masques et 25 casques. (Photo Alain Vandal)

Contact musée: www.pacmusee.qc.ca 

mardi 12 février 2013

Bienvenue chez les Autochtones

Le tourisme autochtone a fait l'objet d'une page "voyages" dans un quotidien régional alsacien, les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le samedi 9 février 2013.

Extraits

La culture amérindienne est millénaire… même si les Européens ne l’ont découverte qu’au XVIIe siècle. Et pourtant, l’histoire des Premières nations du Québec est assez mal connue.  Mais la tendance s’inverse et les rencontres se font, notamment grâce à  l’art et au tourisme. « Les touristes recherchent des hébergements insolites, des contacts authentiques et s’imprègnent de la culture autochtone», explique Sébastien Desnoyers, conseiller aux communications de Tourisme Autochtone Québec. Une occasion presque militante pour les Onze Premières nations de se faire connaître.

Hébergement original, sous tipis. (Document remis)

Le tourisme autochtone est une des façons de découvrir le Québec. « Le nombre de touristes pour ce secteur a augmenté. En 2010, nous avons recensé 816 000 visiteurs dont 58% viennent du Québec suivis par 18% d’Européens, pays francophones en tête. Les Américains représentent 15% et les Canadiens hors Québec, 8% », analyse encore Sébastien Desnoyers qui souligne l’intérêt des Québécois pour les Autochtones. Et pour l’économie, cela représente 3400 emplois.


Dernières nouvelles d'Alsace 9/02/2013



Plus d'infos, Petit tour en images chez les Amérindiens(vidéo de Tourisme Autochtone Québec), ou sur le site, www.tourismeautochtone.com



mercredi 6 février 2013

Montréal, une ville qui bouge

Multi-ethnique, artistique, écologique. Les adjectifs pour définir Montréal ne manquent pas. Mélange harmonieux entre une ville américaine et européenne, cette grande métropole mérite qu'on s'y arrête plus d'une journée.

Montréal, un mélange d'architecture ancienne
et moderne avec ses gratte-ciels.

Plus importante ville francophone d'Amérique, Montréal compte environ 1 million et demi d'habitants, 4 millions avec son agglomération. Parmi eux, plus de 80 groupes ethniques qui vivent en bonne intelligence. Malgré sa taille, 500 km² d'étendue sur une île, et ses 19 arrondissements, Montréal n'est pas une ville stressante et les Québécois sont plutôt doués pour cultiver une certaine douceur de vivre. En témoignent notamment les nombreux bistrots et restaurants où ils se retrouvent pour jaser (bavarder).

La ville souterraine et ses galeries marchandes.

Le magasinage (shopping) est aussi un point fort dans cette ville avec une rue Sainte-Catherine longue de 15 km et dotée de pas moins de 1200 boutiques ! Sans compter les 33 km de "ville souterraine" où l'on peut magasiner sans subir les aléas du climat. Par ailleurs, les Montréalais adorent le vélo. Ils seraient près de 22 000, matin et soir, à utiliser ce moyen de transport écologique. Les pistes cyclables s'étendent sur 380 km, et des bicyclettes sont disponibles grâce à un système de location en plein développement: Bixi

Montréal est plutôt bien lotie en musées, il y en a 33, à visiter individuellement ou grâce à un pass: jardin botanique, beaux-arts, histoire, archéologie, etc. Et pour se cultiver, tout en faisant la fête, les Québécois sont très forts aussi. Les festivals de musique sont nombreux à travers ce pays qui se bat en permanence pour la sauvegarde de la langue française et de la chanson francophone. La réputation en la matière est mondiale avec notamment le festival international de jazz de Montréal qui se tient en juillet. A cette occasion, de nombreuses représentations sont données gratuitement dans les rues. Et pour que le Québec continue à "produire" moult artistes dans tous les domaines, le pays encourage les talents en devenir à s'exprimer à travers les "maisons de la culture".
En ce moment, et jusqu'au 3 mars, de drôles d'installations ont pris d'assaut la place des Festivals et l'Esplanade de la place des Arts. Appelées "Iceberg", ces structures métalliques participent à l'évènement "Luminothérapie" dont l'objectif est d'apporter de la lumière dans la grisaille de l'hiver.

Lorsque l'on passe sous ces structures métalliques, elles s'illuminent
et diffusent de la musique. Une déambulation très relaxante !

Rue typique des quartiers de Montréal avec ses escaliers extérieurs.

Montréal se caractérise aussi par ses quartiers bien distincts. "Les lampadaires sont différents d'un quartier à l'autre, c'est d'ailleurs comme cela que l'on se rend compte que l'on passe de l'un à l'autre", explique amusée la guide Ruby Roy. Sinon les plans de l'office de tourisme sont très bien faits et les Montréalais toujours prêts à vous renseigner.

Dans le Vieux-Montréal, sur la place d'Armes où se trouve la basilique Notre-Dame, quatre siècles d'histoire attendent le visiteur, à travers l'architecture des bâtiments de la place.

Place d'Armes à la sortie de la basilique.
La basilique Notre-Dame où Céline Dion s'est mariée en 1994.

C'est aussi à Montréal qu'est née la tradition désormais québécoise du "smoked meat" (viande fumée) qui se mange entre deux tranches de pain, de mie très souvent, et chez Schwartz's avec du pain de seigle. Situé sur le boulevard Saint-Laurent depuis ses origines, en 1928, la célèbre charcuterie hébraïque attire la foule qui fait la queue devant le magasin pour déguster le fameux sandwich. C'est un immigrant juif de Roumanie qui s'est installée là il y a plus de 80 ans. Et le succès ne s'est jamais démenti pour cette viande fumée chaque jour puis cuite à la vapeur pendant 3 heures, assaisonnée avec un mélange d'épices et de fines herbes, sans agent de conservation ! En mars 2012, l'établissement a été racheté par René Angélil, le mari de Céline Dion...

Le smoked meat, une spécialité québécoise... venue de Roumanie !

Des petits magasins typiques, proposant des produits locaux, il y en a presque à tous les coins de rues. Et les touristes sont invités à s'y approvisionner plutôt que de s'engouffrer dans les chaînes "standards" que l'on retrouve dans le monde entier. L'office de tourisme appelle cela du "tourisme positif", une belle façon d'être vraiment dépaysé et de goûter les produits locaux. Ainsi, "Le Fromentier", une célèbre boulangerie artisanale de la rue Laurier Est, propose-t-elle 25 types de pains différents. Le samedi, on peut y déguster, par exemple, un pain nommé "Révolution noire", à base de chocolat noir et de canneberges, délicieux !

Un pain original, "Révolution noire", servi avec le sourire !

Toujours rue Laurier, mais côté Ouest, "Les Touilleurs" (eh oui les Québécois n'ont pas leur pareil pour trouver des noms originaux !) se veulent "un endroit de partage et d'apprentissage sur l'expérience culinaire". Dans leur magasin, ils organisent des ateliers culinaires (un cours de cuisine où chacun met la main à la pâte) qui ont tellement de succès qu'il faut faire très vite pour s'y inscrire !

Dans la boutique des "Touilleurs" on apprend à cuisiner de bons petits plats.

Renseignements complémentaires sur Montréal : Office des congrès et du tourisme du grand Montréal

samedi 2 février 2013

Un village complètement givré

A Montréal, un village des neiges éphémère s'installe sur l'île Sainte-Hélène, de janvier à mars, au coeur du parc Jean-Drapeau. Il est composé d'igloos polaires et comprend un hôtel de glace de 24 chambres, deux restaurants, un bar et même une chapelle où de vrais mariages sont célébrés !

Des chambres et suites à thèmes pour cet original hôtel de glace.

Cette année la thématique du village des neiges est la ville de New-York. Et l'on retrouve "la grosse pomme" en filigrane dans la décoration de certaines chambres. Avec une touche d'humour pour la "-21" qui évoque à la fois la température de la pièce et la date du 21 décembre, censée être la fin du monde ! Il n'en fut rien heureusement... Sur le mur de cette chambre (photo du haut), la statue de la liberté est effondrée au pied du lit. Si le village n'est pas fait pour durer, il est conçu pour assurer une sécurité maximum pour ceux qui s'y aventurent. L'hôtel de glace est soumis aux même règles qu'un établissement traditionnel. Il est par exemple équipé d'extincteurs et de détecteurs de fumée.

Manger au restaurant et boire un verre (sans glaçons !)
dans un igloo, une expérience unique.


Pour l'ensemble du village, 40000 m3 de neige artificielle ont été utilisés. Celle-ci est plus dense que la neige naturelle. Et vu les quantités nécessaires, la "vraie" n'aurait pas suffi. Pour créer une chambre d'hôtel, ça prend 1 à 3 journées à un sculpteur sur glace. Et pour bâtir la totalité du village, il a fallu 30 jours à 50 hommes qui se sont relayés 24h /24. Pour le détruire à la fin de la saison, ce sont de grosses pelles mécaniques qui vont s'y coller.

Un vrai travail d'artiste que de sculpter la neige
pour  personnaliser les chambres d'hôtel.

Alors si l'on en croit ceux qui ont passé une nuit dans un lit de glace, mais tout de même sur un matelas douillet et dans un sac de couchage prévu pour dormir jusqu'à - 30°, "l'expérience est fabuleuse !" Avant d'être "lâchés" dans leur chambre, les clients sont briefés par l'équipe. Dormir à ces températures négatives nécessite un minimum de précautions. Et pour ceux qui finalement abandonnent en cours de route, il ne sont pas nombreux, le repli dans un hôtel "normal" est possible jusqu'à 2h du matin. Le parcours conseillé avant de s'endormir dans les bras de Morphée est de prendre un verre au bar, de faire une virée dans un spa extérieur bien chaud, de prendre un dernier cocktail puis de se glisser dans le sac de couchage et de dormir avec une tuque ! (un bonnet en québécois). Et le lendemain matin, un chocolat chaud est servi dans la chambre.

De vrais mariages sont célébrés sur le site. (Photo Village des neiges)

Pour les frileux qui n'osent pas de suite tenter l'aventure d'une nuit glaciale, une soirée au restaurant est également une expérience assez fun. On garde son manteau pour y manger, en faisant bien attention de ne pas poser quelque chose de chaud sur la table directement, sous peine de la voir fondre ! Les mets sont délicieux, préparés par le chef Matthieu Saunier, originaire du sud de la France. Les plats sont préparés à l'hôtel InterContinental de Montréal, un des partenaires du village des neiges pour la restauration et l'hôtellerie, puis réchauffés sur place.
Et quand un sympathique Québécois raconte le village des neiges, avec l'accent, c'est encore plus cute ! (voir vidéo ci-dessous).


Information complémentaires: www.tourisme-montreal.org